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Les coussins berlinois, c’est quoi ?

Le coussin berlinois est un dispositif de ralentissement visant à réduire la vitesse en centre-ville et agglomération. Comme tout dispositif de ralentissement, le il doit être signalé en amont afin d’alerter les automobilistes d’adapter leur vitesse.

Les panneaux de signalisation informent le ou les ralentisseurs à un endroit précis ou sur une étendue si le panneau de signalisation est complété par un panonceau M2.

D’où vient le terme ralentisseur « berlinois » ?

On utilise le terme « coussin berlinois », car c’est à Berlin en Allemagne que ces premiers ralentisseurs ont été expérimentés. Aujourd’hui, on trouve des coussins berlinois dans toutes les agglomérations européennes. L’Europe et les pays comme la France et la Belgique, ont mis en place des recommandations, des réglementations et des normes spécifiques pour ce produit.

Les caractéristiques du coussin berlinois

Le ralentisseur de type coussin berlinois est le dispositif le mieux adapté et le plus efficace pour réduire la vitesse. Il ne gêne pas toute la circulation, car les deux-roues peuvent le contourner et les poids lourds rouler au-dessus, ceci favorisant une fluidité du trafic tout en sécurisant les chaussées.

En effet, les véhicules légers, qui sont plus susceptibles de rouler vite, sont obligés de ralentir pour le franchir. Ce dispositif de ralentissement en caoutchouc vulcanisé est plus sécurisant que les dispositifs en béton et engendre moins de dégâts pour les véhicules.

Son coloris le plus souvent rouge le rend visible de nuit comme de jour et par temps de forte pluie et brouillard.

Équipé également de bandes réfléchissantes et d’une bande antidérapante sur toute la surface du dispositif, le coussin berlinois aux normes CEREMA est doté d’un coefficient d’adhérence SRT élevé pour éviter tout glissement.

Que signifie le coefficient d’adhérence SRT ?

Ce type de ralentisseur en caoutchouc répond aux exigences concernant le coefficient SRT (Skid Resistance Tester), c’est-à-dire le niveau d’anti-glissance pour les coussins en caoutchouc.

  • En France, il est aujourd’hui demandé que la mesure d’adhérence SRT soit supérieur à 0,45 par temps sec et mouillé.
  • En Belgique, le coefficient de frottement doit être supérieur à 0,65 pour la Belgique.

Pourquoi utiliser un coussin berlinois sur voirie ?

Comme tout dispositif de ralentissement, le coussin berlinois est un ralentisseur de voirie pour faire respecter la vitesse de 30 km/h aux conducteurs en agglomération. Ce dispositif de ralentissement est en caoutchouc et sécurise les traversées de piétons, d’enfants aux abords des écoles ou encore aide à ralentir le trafic dans des zones spécifiques.

Pour les municipalités, la sécurité des habitants est indispensable. C’est pourquoi, sécuriser la chaussée est important afin de ralentir les automobilistes qui ont tendance à rouler trop vite. Pour éviter les accidents, des mesures essentielles sont prises, notamment la mise en place de ralentisseurs de vitesse.

Le coussin berlinois peut en réalité être une alternative aux dos d’ânes, cassis, chicanes, des plateaux de type trapézoïdal.

Il s’avère moins coûteux que les alternatives en béton.

Et de par sa configuration et de sa structure alvéolaire creuse, il réduit les nuisances sonores par rapport au ralentisseur en béton.

Le coussin berlinois est ainsi conforme aux directives CEREMA et est recommandé pour l’aménagement des zones 30 dans les centres-villes.

Comment choisir un bon emplacement pour les coussins lyonnais ?

Les coussins de vitesse ont été initialement introduits pour éviter de gêner et retarder les véhicules d’intérêt général. Aujourd’hui, ils sont utilisés quotidiennement pour calmer la circulation et pour réduire les accidents.

Ils sont placés dans des zones qui ne seront pas susceptibles de déranger le trafic. Les coussins sont aussi installés là où le nombre de piétons est élevé dans le but d’assurer leur sécurité. On les retrouve dans les zones publiques suivantes :

  • Quartiers résidentiels ;
  • À proximité des écoles ;
  • À proximité des centres-villes ;
  • Zone de limitation de vitesse.

Avant de placer un coussin berlinois, il est important de prendre en considération :

  • Les limitations de vitesse de la zone où le coussin va être implanté ;
  • La largeur de la chaussée ;
  • Le flux de la circulation ;
  • La proximité des écoles et des quartiers résidentiels.

Les avantages des coussins berlinois sur voirie

Plusieurs communes optent pour l’utilisation du coussin lyonnais pour réduire les accidents de la route en imposant une limitation de vitesse de 30 km/h. Certains préfèrent l’utilisation de ce coussin à d’autres dispositifs de ralentissement pour les raisons suivantes :

  • Dispositif durable et résistant ;
  • Installation rapide ;
  • Conçu pour résister à toutes les charges des poids lourds ;
  • Très durable avec des coûts avantageux ;
  • Surface texturée pour une résistance élevée au dérapage ;
  • Prouvé pour réduire les accidents de la route.

Quelles sont les alternatives aux coussins berlinois ?

On retrouve plusieurs types de dispositifs de ralentissement (liste non-exhaustive):

  • Les dos d’âne aussi connu sous le nom de « gendarme couché », les dos d’âne sont considérés comme le dispositif de ralentissement le plus ancien, mais aussi le plus populaire ;
  • Les ralentisseurs en bande sonore similaires aux dos d’âne : émettent du bruit à chaque passage de voiture ;
  • Les ralentisseurs de type trapézoïdal sont un type de passage surélevé placés juste avant un passage piétons et reconnus par un marquage au sol sous forme de triangles blancs.

Les coussins berlinois sont-ils interdits ?

D’après le CEREMA, il est préconisé de ne pas implémenter les coussins dans les cas suivants :

  • Voiries ou le trafic est supérieur à 6 000 véhicules/jour ;
  • Voiries susceptibles d’être gênées (voiries desservant un centre de secours) ;
  • Virages ;
  • Chaussées de plus d’une voie de circulation par sens ;
  • Près d’un arrêt de bus
  • Dans les 100 premiers mètres après le panneau d’entrée d’agglomération.

Le cas des coussins berlinois aux États-Unis

Aux États-Unis, le coût d’installation du coussin berlinois est partagé entre la commune et le voisinage où l’installation se fera sous certaines conditions.

Toutes les normes suivantes doivent être satisfaites pour qu’une rue soit considérée comme éligible à l’installation d’un coussin berlinois.

1. Présence d’une pétition

Une pétition doit attester qu’au moins 75 % des résidents vivant sur la voie où l’installation aura lieu soutiennent l’installation. Au moins 50 % des résidents doivent autoriser l’installation des coussins berlinois devant ou à côté de leur propriété.

Le parrain de la pétition est tenu de contacter chaque résident dont la propriété donne sur la voie en question. Si un résident est contre les coussins berlinois, le mot « OPPOSÉ » sera noté sur l’espace de signature de la pétition. Si le parrain est incapable de contacter un résident, « AUCUN CONTACT » sera noté avec les jours et les heures auxquels le contact a été tenté. Il est nécessaire que le parrain fasse au moins deux tentatives à des jours différents pour contacter un résident.

2. Densité de circulation faible

Comme en France, l’installation des coussins berlinois doit se faire sur une voie dont l’intensité du flux de circulation est faible. Ainsi, la circulation au sein du quartier résidentiel où l’installation aura lieu ne sera pas gênée.

3. Caractéristiques de la voie

  • La voie doit faire partie d’un quartier résidentiel où le flux de voiture par jour est faible ;
  • La voie ne peut pas dépasser 12 mètres ;
  • Il ne doit pas y avoir plus d’une voie de circulation dans chaque direction ;
  • Le flux de circulation ne doit pas dépasser 1 500 véhicules par jour ;
  • La vitesse du véhicule doit dépasser les critères de vitesse de 40 km/h ;
  • La voie doit comporter une « zone 30 », déterminée conformément à la loi de l’État.

4. Considérations relatives au drainage

Les rues font partie intégrante du système de drainage des tempêtes de la ville et transportent les eaux pluviales non contenues dans les tuyaux souterrains et les canaux.

Et pour que les caniveaux s’écoulent pleinement, un espace d’au moins 0,5 mètres entre le coussin et le trottoir est obligatoire. Les coussins ne doivent pas être installés d’une manière qui obstruerait l’écoulement normal des eaux pluviales à travers les caniveaux une fois installés conformément aux normes.

Et le coussin lyonnais, un « ralentisseur en béton » ?

Le coussin lyonnais est en fait une autre appellation utilisée pour désigner un ralentisseur de type trapézoïdal. Cependant, celui-ci est en béton et non en caoutchouc comme le coussin berlinois.

C’est donc un élément de signalisation routière assez lourd et son coloris blanc le rendre moins visible sur voirie par les usagers.

Ce dispositif est également éligible aux normes et recommandations CEREMA et SRT, comme le coussin berlinois.

Attention, le coussin lyonnais étant en béton, il doit être installé en suivant quelques précautions afin d’assurer sa conformité aux règles de sécurité. Son installation nécessite d’être déposé sur une couche de géotextile qui pourra ensuite être découpée au cutter. Ce dispositif nécessite une manutention plus particulière.

Pour ce dispositif, l’installation nécessite effectivement plus de temps qu’un coussin berlinois, et la main-d’œuvre doit être plus abondante pour installer et adapter ce ralentisseur de voirie.

Ces dernières années, on constate aussi que les ralentisseurs en béton font plus de dégâts que les ralentisseurs en caoutchouc. Les dispositifs en béton créent une secousse plus agressive pour les conducteurs et peuvent occasionner des dommages sur les voitures, notamment pour les pneus et châssis.

De plus, les ralentisseurs en béton présentent plus de nuisance sonore que les dispositifs en caoutchouc. En effet, les conducteurs doivent ralentir jusqu’à un arrêt quasi complet pour les franchir en toute sécurité, nécessitant par la suite une reprise de l’accélération, ce qui engendre plus de bruit.

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